Ciao Raymond
Salut Raymond, Ce soir j’arrive pas à dormir. Comme une « bouffée délirante » j’ai l’odeur du calcaire chaud qui me remonte dans le nez et plein de souvenirs qui s’empilent dans un coin de mon cerveau. J’ai besoin de t’écrire pour trouver le sommeil, et te rendre humblement un dernier hommage. La nouvelle m’a secoué et rappelé à quel point le temps passe vite, impalpable, insondable, injuste.. Il pleut des cordes ce soir, ce genre de soirées sans grand intérêt pour toi.. le calcaire ne sera jamais sec demain et en plus la salle de l’UPPA sera fermée ! Ce soir les fissures de la Matûre déversent des larmes de pluie. 11 ans putain … 11 ans que je t’ai dit « mais oui, promis que je t’amènerai faire une belle grande voie, je prendrai le temps ! », l’élève pour amener le maître, l’histoire était pourtant belle. Un passage de témoin que je n’ai pas su t’offrir, un temps que je n’ai pas su prendre. Tu avais un seul souhait, aussi simple soit-il, je n’ai pas pu le réaliser. Ce soir je te jur